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Par Chris Occleshaw, consultant international en rappel de produits

En avril 2025, la Digital Markets, Competition, and Consumers Act (DMCCA) est entrée en vigueur, élargissant considérablement les pouvoirs d’application de la Competition and Market Authority (CMA) du Royaume-Uni et augmentant le risque d’examen réglementaire pour les entreprises. L’AMC a publié une série de documents d’orientation pour aider les entreprises à comprendre comment la DMCCA sera appliquée et leurs nouvelles exigences de conformité. 

Comme nous l’avons mentionné dans des blogues précédents, la DMCCA introduit un nouveau modèle d’application administrative qui donne à l’AMC le pouvoir d’enquêter sur les infractions présumées à la loi sur la consommation et d’émettre des avis connexes aux entreprises qu’elle juge en infraction. De plus, l’agence peut imposer des amendes allant jusqu’à 10% du chiffre d’affaires annuel mondial d’une entreprise en cas de non-respect des lois pertinentes. Auparavant, l’agence comptait sur les tribunaux pour fixer des sanctions financières et ne pouvait pas imposer d’amendes directement. 

En mars, l’AMC a publié ses dernières lignes directrices qui définissent la façon dont elle utilisera son pouvoir accru d’application directe de la loi à l’égard des consommateurs conféré par le nouveau règlement. L’agence a également publié un bref guide à l’intention des entreprises et des avocats pour définir les activités qu’elle juge injustes pour les consommateurs, comme les allégations commerciales trompeuses, les faux avis et la vente sous pression. La publication complète les directives finales de l’AMC et donne un aperçu des priorités de l’organisme.

Détails de la version finale des lignes directrices sur le pouvoir d’application directe de la loi auprès des consommateurs

En général, les directives de mars de l’AMC sur son pouvoir d’application élargi s’harmonisent avec la version précédente qu’elle a publiée en juillet 2024. La version finale conserve les quatre étapes du processus d’application directe de la loi des consommateurs : pré-lancement, enquête, décision finale et post-décision. 

Après avoir mené une enquête officielle, l’AMC peut émettre un avis de violation provisoire (NIP) si elle estime qu’une entreprise a enfreint le droit de la consommation. L’entreprise aura l’occasion de répondre par le biais d’observations écrites et orales. Dans l’ébauche de la ligne directrice, les entreprises avaient de 20 à 30 jours ouvrables pour répondre. Au cours du processus de consultation, les intervenants ont soulevé des préoccupations au sujet de ce délai limité. Dans la note d’orientation finale, le délai a été prolongé à 20 à 40 jours ouvrables, et potentiellement plus longtemps dans les circonstances appropriées. 

Le projet de directive ne permettait également qu’aux entreprises faisant l’objet de l’enquête et à leurs conseillers juridiques d’assister à des audiences orales. Les intervenants ont également soulevé des préoccupations au sujet de cette disposition au cours du processus de consultation. Par conséquent, les directives finales permettent à d’autres conseillers, comme des témoins experts, d’assister aux audiences. 

De plus, les lignes directrices finales contiennent plusieurs autres scénarios pour aider à illustrer davantage les processus clés, comme le calcul des sanctions pécuniaires. Il offre des exemples de la façon dont les peines sont calculées dans quatre catégories et classifications allant de « A élevé » à « D faible », selon le préjudice potentiel et le niveau de culpabilité.

Regard vers l’avenir

L’AMC a toujours indiqué qu’elle avait l’intention d’appliquer énergiquement son processus d’application élargi. Cette position n’a pas changé lorsque la DMCCA est entrée en vigueur. 

Dans son orientation stratégique de 2025, le gouvernement du Royaume-Uni a demandé à la CMA d'« utiliser sa gamme d’outils, y compris ses prochains pouvoirs directs d’application de la loi des consommateurs en vertu de la DMCCA, pour, le cas échéant, faire croître l’économie en favorisant la confiance des consommateurs, tout en dissuadant les mauvaises pratiques des entreprises ». 

Le gouvernement et l’AMC étant alignés sur l’utilisation par l’agence de ses pouvoirs d’application directe de la loi auprès des consommateurs, les entreprises devraient être prêtes à un examen plus rigoureux de leurs pratiques et à une application plus rigoureuse. Ils doivent évaluer leur risque potentiel à la lumière de la position des organismes de réglementation et prendre des mesures pour atténuer tout danger pour leurs activités.

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