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Par Mark Buckingham, consultant international en rappel de produits

Début septembre, le Parlement européen a approuvé une proposition de révision de la directive-cadre sur les déchets. Les révisions introduisent une responsabilité élargie obligatoire du producteur (EPR) pour les textiles et fixent des objectifs contraignants de réduction du gaspillage alimentaire. Cela s’inscrit dans une tendance plus large à travers les secteurs où les régulateurs élargissent les responsabilités des fabricants tout au long du cycle de vie du produit

Principales mesures

De manière significative pour l’industrie textile, la directive révisée établit des règles harmonisées sur la RPE des producteurs textiles et des marques de mode. Cela inclut le paiement d’une somme obligatoire pour aider à financer la collecte, le tri et le recyclage des déchets. Les frais seront évalués en fonction du degré de circulaire et de durabilité de la conception du produit d’une entreprise. Le Parlement a spécifiquement noté que « les États membres devraient également prendre en compte les pratiques de mode ultra-rapide et de mode rapide lorsqu’ils décident des contributions financières aux programmes EPR. »

Les règles EPR s’appliquent à tout producteur plaçant des produits sur le marché de l’UE, peu importe où ils sont basés. Les vendeurs en ligne sont inclus dans la portée de la nouvelle règle. Puisque la législation est une directive, chaque État membre la transposera dans la législation nationale et établira ses propres régimes nationaux de RPE textile. Cela entraînera probablement une gamme d’exigences à travers les États membres, créant un paysage de conformité complexe pour les producteurs textiles. 

Les catégories de produits touchées par la directive élargie incluent les vêtements, les chaussures, les accessoires, le linge de maison, les rideaux et, potentiellement, les matelas identifiés par chaque État membre. 

La législation mise à jour introduira également des objectifs contraignants de réduction du gaspillage alimentaire qui devront être atteints par les États membres d’ici le 31 décembre 2030. Cela inclut des mandats visant à réduire les déchets de transformation et de fabrication alimentaire de 10% par rapport aux niveaux de 2021-2023. Le commerce de détail, les restaurants, les services alimentaires et les ménages ont pour objectif de réduire le gaspillage alimentaire de 30% par habitant. Chaque État membre doit également identifier les opérateurs économiques qui jouent un rôle important dans le gaspillage alimentaire. Ces entités doivent prendre des mesures pour faciliter le don de nourriture invendue et sécuritaire pour la consommation humaine. 

Impacts pour les entreprises

La directive révisée est entrée en vigueur le 16 octobre 2025. Les États membres disposeront de 20 mois à partir de cette date pour mettre en œuvre leurs programmes EPR textiles. Les entreprises doivent s’attendre à ce que les nouveaux systèmes soient en place dans toute l’UE d’ici 2028. 

Comme nous l’avons noté dans des blogues récents, l’UE a entrepris un effort plus large pour faire progresser la réglementation dans la poursuite d’une économie circulaire. En juillet, la Commission européenne a publié un plan de travail quinquennal pour poursuivre la mise en œuvre du Règlement sur l’écoconception pour les produits durables (ESPR) et le Règlement sur l’étiquetage de l’énergie. Le plan de travail identifiait les catégories à fort impact qui devront adopter d’abord les exigences d’écoconception et d’étiquetage énergétique. L’UE a également fait avancer en septembre un projet de règlement sur les véhicules en fin de vie (VLU), qui vise à rendre le secteur automobile plus durable. 

Avec ces responsabilités accrues à l’horizon, les entreprises devraient commencer à examiner leurs produits pour déterminer s’il existe des moyens de les rendre plus durables ou d’améliorer leur recyclabilité. Les fabricants devront payer des frais plus élevés pour des produits plus difficiles à recycler ou ayant un impact environnemental plus important. Ces biens pourraient également faire l’objet d’un contrôle accru par les autorités nationales.

Alors que les régulateurs continuent de tenir les producteurs responsables d’autres aspects du cycle de vie du produit, il demeure essentiel d’avoir en place un plan de réponse aux rappels complet et éprouvé ainsi que des capacités de réponse rapide pour les crises sur le marché. Tout événement peut devenir catastrophique pour une entreprise, mais une bonne préparation et la capacité de réagir rapidement peuvent atténuer l’impact d’une telle situation. 

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