Les pertes CAT secondaires sont en hausse : qu’est-ce que cela signifie pour les assurés et les assureurs?

Les ouragans de catégorie 5 et les séismes de grande magnitude attirent constamment une attention publique large et soutenue. Mais les petites catastrophes (CAT), ou dangers secondaires — une ville inondée lors d’une tempête, une tornade frappant une petite ville rurale — passent souvent inaperçus, malgré leur tout aussi insidieux, causant des pertes humaines et bouleversant des communautés entières. Les événements régionalisés peuvent aussi susciter une réponse moins convaincante comparée aux grands CAT, malgré les impacts graves sur les vies humaines et les biens.

Parallèlement, grâce aux vastes avancées technologiques, nous avons maintenant accès à des outils numériques qui automatisent, simplifient et simplifient chaque étape du processus de réclamation. Cependant, nous nous retrouvons dans une impasse : comment intégrer tous les outils puissants à notre disposition et stimuler l’utilisation de ces actifs numériques — pour effectuer le travail sur les réclamations de manière plus rapide et plus précise — tout en gardant une approche empathique; Pour s’occuper des gens plus rapidement dans un environnement instable? À mesure que la prévalence des pertes secondaires continue d’augmenter, cette question pourrait avoir plus d’importance.

Microévénements en pleine ascension

La hausse alarmante des températures de l’air et des océans sur Terre a longtemps modifié les schémas météorologiques et a, en effet, entraîné une augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements météorologiques extrêmes, selon un rapport de 2021 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Le changement climatique provoque des vagues de chaleur record sur terre et dans l’océan, des inondations sévères et des pluies torrentielles, des feux de forêt extrêmes et des sécheresses de plusieurs années, ainsi que des inondations généralisées lors des ouragans — qui deviennent de plus en plus fréquentes et sévères.

Sur la période de 20 ans entre 2000 et 2019, les catastrophes liées au climat ont bondi de 83% par rapport aux deux décennies précédentes, selon un rapport publié par le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (PNUDR). Au cours des 20 dernières années, le nombre de grandes inondations a plus que doublé, tandis que l’incidence des tempêtes a augmenté de plus de 28%. Ces tendances devraient se poursuivre et causer d’autres dommages aux infrastructures, aux écosystèmes et aux systèmes sociaux de la planète.

Par contre, les incidents de pertes secondaires ont augmenté en rythme avec les impacts des changements climatiques. Une analyse de Swiss Re Group a rapporté qu’en 2020, des périls secondaires ont causé 57,4 milliards de dollars, soit 71% de toutes les pertes assurées mondiales résultant de catastrophes naturelles (les principaux facteurs étant les tempêtes convectives sévères et les feux de forêt). Les périls météorologiques secondaires approchent maintenant des pertes équivalentes à des événements modérés d’ouragans.

Implications pour les assureurs et les demandeurs

Cela a des répercussions stupéfiantes pour les assurés, les assureurs et l’industrie de l’assurance en général. La prévalence croissante des CATs à petite échelle a forcé une prise de conscience : les porteurs se sont longtemps concentrés de manière disproportionnée principalement sur les dangers comparativement aux risques secondaires. Aujourd’hui, un déséquilibre s’est formé, et il faut plus d’attention sur ce dernier point. Un regain d’attention est aussi nécessaire pour la couverture des grèves, émeutes et troubles civils — un type de risque également en hausse.

En réponse aux pertes encourues, de nombreux assureurs ont réévalué les risques de catastrophe et ont appliqué cela à leur budget pour protéger leurs résultats financiers. Certains augmentent considérablement les franchises et réévaluent des expositions spécifiques dans les régions vulnérables, tandis que d’autres ont complètement cessé la couverture dans certaines zones. Des taux de réassurance plus élevés peuvent à leur tour augmenter les primes que les assureurs facturent à leurs assurés.

Avec l’augmentation des événements de vent et de grêle, les assureurs réduisent le nombre de propriétés concentrées et augmentent les franchises pour diminuer l’exposition. Avec des franchises plus élevées, la demande sur les ressources sur le terrain diminue, car moins de réclamations sont présentées. Cela crée un vide de ressources lorsqu’un microévénement affecte une communauté, car le coût de déploiement peut dépasser le volume des pertes affectées. La cascade d’événements lorsqu’une communauté est frappée par une tornade, une tempête de grêle ou une inondation peut entraîner moins de ressources disponibles et des temps d’attente plus longs, ce qui diminue considérablement la satisfaction des clients.

Le rôle de la technologie dans la réponse au CAT

Si les experts possèdent le savoir-faire et l’accès aux technologies de pointe appropriées, cela peut insuffler précision et efficacité au processus de réclamation et mener à de meilleurs résultats pour les clients. Cela peut être particulièrement crucial dans la gestion de la CAT, car l’ajustement en cas de catastrophe peut être complexe et chronophage, et la destruction de biens peut mettre en danger les ressources humaines et empêcher les experts d’accéder en toute sécurité au site de la perte.

Les outils numériques continuent de progresser et sont devenus des éléments essentiels de cette profession. À la suite d’une catastrophe, Sedgwick utilise des technologies comme l’imagerie satellite, les drones et la modélisation 3D pour réaliser des « visites virtuelles » où les experts effectuent des évaluations à distance et approfondies des dommages sans quitter leur bureau.

Nos applications propriétaires permettent au personnel sur place de télécharger des vidéos, des photos et des rapports directement dans le fichier de réclamation. Sedgwick utilise également un système de géolocalisation qui affiche les emplacements d’affectation pour faciliter le déploiement, et les capacités de vidéoconférence permettent la collaboration en temps réel et l’échange fluide d’informations pour accélérer la résolution des pertes et le processus de paiement.

Technologie et défis du marché du travail

Cela dit, il existe des obstacles qui empêchent les technologies de fonctionner aussi efficacement que possible. La protection des ensembles de données privées et de l’historique de pertes des demandeurs est une préoccupation évidente. Les données sensibles — des numéros d’assurance sociale aux informations détaillées des propriétaires — ne doivent pas être partagées par des canaux non sécurisés où des fraudeurs rôdent. Jusqu’à ce que de nouveaux progrès en matière de sécurité des données soient réalisés pour assurer une protection renforcée des informations sensibles des clients, chaque actif fonctionnera comme un outil fragmentaire, plutôt que comme une seule boîte à outils simplifiée et très efficace.

Ajoutez à cela le problème de main-d’œuvre de l’industrie des réclamations. Alors que les professionnels plus âgés prennent leur retraite à un rythme étonnant, il n’y a pas assez de jeunes talents pour combler ces déficits. Cela empêche aussi le transfert naturel des connaissances techniques des vétérans de l’industrie, ce qui met davantage à rude épreuve le développement des talents. La pénurie actuelle de personnel crée des défis fondamentaux pour maintenir des ressources adéquates afin de répondre adéquatement.

Mais ces défis ouvrent des occasions pour l’industrie de s’attaquer à l’écart de talents, aux barrières à l’intégration technologique et aux vulnérabilités en matière de sécurité des données. L’équipe de Sedgwick demeure adaptable dans un paysage de risque en constante évolution afin que nous puissions continuer à prendre soin des personnes qui en ont le plus besoin lorsque la catastrophe survient.  

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