Un récent rapport du groupe d'experts intergouvernemental des Nations unies sur l'évolution du climat a dressé un tableau désastreux de la santé de la planète Terre et de son environnement fragile, qui sont au bord du gouffre. Comme le souligne le rapport scientifique, les comportements humains depuis l'ère industrielle du XIXe siècle ont entraîné une hausse des températures mondiales, provoquant une élévation du niveau des mers, des conditions météorologiques plus extrêmes et d'autres changements dangereux pour la Terre et son atmosphère. Si le réchauffement climatique se poursuit, nous pourrions assister, au cours de la prochaine décennie, à des perturbations importantes des systèmes essentiels à la vie humaine.
La bonne nouvelle, selon le rapport, c'est qu'il n'est pas trop tard pour limiter les effets néfastes de la hausse des températures sur la Terre. Toutefois, cela nécessitera un engagement monumental et une action rapide de la part des individus, des organisations et des gouvernements du monde entier pour réduire les émissions de carbone. À l'approche de la Journée de la Terre, célébrée chaque 22 avril pour mettre en avant la protection de l'environnement, l'appel à l'action est particulièrement pressant. L'industrie des réclamations doit faire sa part pour non seulement soutenir, mais aussi diriger ces efforts vitaux en matière de durabilité.
L'empreinte carbone des réclamations immobilières
L'une des façons dont l'expertise en sinistres contribue aux émissions de carbone est le déplacement. Les experts se rendent chaque jour sur les lieux des sinistres dans le cadre de leur travail, et ces sites peuvent être très éloignés de leur domicile. Les outils technologiques qui permettent l'inspection virtuelle des sites, l'expertise à distance et le règlement automatisé des sinistres ont allégé les déplacements et donc réduit l'empreinte carbone des experts. Certaines entreprises ajoutent des véhicules hybrides et électriques à leur flotte afin de réduire leur dépendance à l'égard des combustibles fossiles.
La création de déchets et d'émissions de carbone dans le cadre de la (re)construction et de la réparation des biens endommagés est encore plus significative. Le secteur de la construction est l'un des principaux responsables des émissions de carbone dans le monde, la production de béton représentant jusqu'à 8 % de ces émissions. Selon le UK Green Building Council, la construction est responsable de 25 % des émissions de gaz à effet de serre du pays.
Les éléments de construction et le contenu endommagés peuvent parfois être réparés au lieu d'être remplacés, mais de nombreux assurés attendent des objets neufs plutôt que des objets remis à neuf. (Nous avons également la possibilité de trouver de nouvelles utilisations pour les objets endommagés afin de réduire notre empreinte carbone globale). En outre, une réparation peut coûter plus cher qu'un remplacement, et les compagnies d'assurance sont souvent plus soucieuses de contrôler leurs dépenses que de réduire leur impact négatif sur l'environnement, surtout en période d'inflation économique.
Obstacles sur la route
Le secteur de l'assurance parle beaucoup de "passer au vert", de s'engager dans des initiatives environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) et d'avoir un impact positif sur la planète. Pour concrétiser cette vision, nous devons collectivement modifier les structures, les procédures et les politiques qui régissent notre secteur. Bien entendu, c'est plus facile à dire qu'à faire.
L'une des raisons est notre dépendance à l'égard des matériaux de construction pour les déclarations de sinistre. Nous assistons à des développements passionnants dans la production d'options plus écologiques, comme les tuiles qui produisent de l'énergie solaire, l'isolation faite de chanvre et d'autres ressources renouvelables, et les matériaux neutres en carbone comme le bois de charpente et les dalles de moquette. Cependant, ils ne sont généralement pas aussi facilement disponibles ni aussi rentables que leurs équivalents moins respectueux de l'environnement. C'est un peu le scénario de la poule et de l'œuf, car les créateurs de ces produits innovants ont besoin de savoir qu'il existe une demande suffisante avant de faire les investissements nécessaires pour les produire en masse. Tant que le secteur manufacturier n'aura pas trouvé des moyens plus fiables de réduire les émissions, il sera difficile pour le secteur de l'assurance d'atteindre les objectifs qu'il s'est fixés.
Dans le grand ordre des choses, la protection de l'environnement est une perspective particulièrement difficile à aborder pour les gouvernements et les entreprises en raison de l'énormité et de la nature à long terme de la question. Les chefs d'entreprise abordent souvent les problèmes avec des plans sur trois à cinq ans, et les élus ont tendance à se concentrer sur des solutions à court terme en vue de leur réélection. Cependant, ce problème exige des solutions complexes qui nécessiteront des décennies d'efforts et d'investissements - au-delà du mandat des dirigeants qui les ont mises en œuvre. Les entreprises doivent collaborer avec les agences gouvernementales, les organisations professionnelles et les autres parties prenantes pour penser à long terme si nous voulons avoir une chance de réussir.
Imaginez les possibilités de durabilité
La surveillance accrue des régulateurs, des conseils d'administration, des actionnaires, des employés, des candidats à l'emploi et du public exerce une pression sur les organisations pour qu'elles prêtent attention à leurs pratiques en matière de développement durable et qu'elles en rendent compte. Chez Sedgwick, nous avons concrétisé notre engagement envers l'ESG et notre valeur fondamentale de responsabilité en adhérant à l'initiative Science Based Targets (SBTi). Les solutions de réparation de Sedgwick au Royaume-Uni sont désormais neutres en carbone, et nous sommes fiers d'annoncer que l'ensemble de nos activités au Royaume-Uni le seront bientôt. Nous incluons dans cette démarche les entreprises de réparation avec lesquelles nous travaillons en partenariat afin d'atteindre nos objectifs environnementaux et de répondre efficacement aux besoins de nos clients et de leurs assurés. En outre, nous travaillons en étroite collaboration avec les assureurs intéressés afin d'informer et de soutenir leurs initiatives en matière de développement durable.
Le thème du leadership éclairé de Sedgwick pour 2023 est "Imagine", et l'une de nos 23 tendances à surveiller cette année est la "gestion de l'impact du climat sur les réclamations". En effet, il faudra une bonne dose d'imagination et de croyance dans les possibilités de l'avenir pour rassembler les acteurs du changement et les penseurs créatifs qui peuvent faire bouger l'aiguille dans la lutte contre la crise climatique. Il n'est pas trop tard pour atteindre le point de basculement dans la transformation de l'état d'esprit de notre société afin de penser vert pour le bien de la planète !
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