L’UE parvient à un accord provisoire sur une nouvelle réglementation de l’écoconception pour les produits de consommation

29 janvier 2024

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Par Chris Occleshaw, consultant en rappel

Dans le cadre d’un accent continu sur la durabilité, la Commission européenne, le Conseil et le Parlement sont parvenus à un accord provisoire sur le règlement sur l’écoconception pour les produits durables (ESPR) début décembre 2023. Le nouveau règlement s’appuiera sur la directive existante sur l’écoconception (2009/125/CE) et s’appliquera à un plus large éventail de produits.

Détails de l’accord provisoire

La directive actuelle sur l’écoconception ne s’applique qu’aux produits liés à l’énergie, mais a été célébrée par les législateurs pour « avoir réussi à améliorer l’efficacité énergétique des produits dans l’UE ». Le nouveau règlement établira un cadre qui permettra aux législateurs d’établir des exigences d’écoconception pour des groupes de produits spécifiques, la priorité étant donnée aux produits très percutants, qui comprennent les textiles, les meubles, le fer et l’acier, les pneus, les peintures et l’électronique, entre autres. La commission maintiendra et mettra à jour une liste de produits touchés, qui sera identifiée sur la base d’une « analyse approfondie et de critères notamment liés aux objectifs de l’UE en matière de climat, d’environnement et d’efficacité énergétique ». 

Un autre objectif clé du règlement est d’améliorer la circularité et de réduire les déchets inutiles. Le règlement comprendra des exigences régissant plusieurs domaines clés, notamment :

  • Durabilité, réutilisabilité, évolutivité et réparabilité du produit
  • La présence de substances chimiques qui empêchent la réutilisation et le recyclage des matériaux
  • Efficacité énergétique et des ressources
  • L’utilisation de contenu recyclé
  • Empreinte carbone et environnementale

Notamment, le règlement contient également des mesures qui visent à mettre fin à la « pratique gaspilleuse et nuisible à l’environnement de la destruction des produits de consommation invendus ». Au minimum, les entreprises devront prendre des mesures pour empêcher que cela ne se produise, mais les législateurs cherchent à interdire complètement cette pratique et ont introduit une interdiction directe de la destruction des textiles et des chaussures invendus. La commission a indiqué que d’autres catégories de produits pourraient faire l’objet d’interdictions similaires à l’avenir. Les entreprises qui vendent des produits couverts par l’ESPR devraient revoir leurs pratiques dès maintenant pour réduire ou mettre fin à la destruction des produits invendus avant que d’autres mesures ne soient prises par les législateurs. 

L’ESPR introduit également une exigence de passeport de produit numérique, qui demande aux fabricants de mettre à la disposition des consommateurs et d’autres entreprises plus d’informations sur les caractéristiques de durabilité de leurs produits dans le cycle de vie des produits. En plus d’accroître la transparence pour les consommateurs et les entreprises, ce passeport vise également à aider les autorités à améliorer l’application du règlement. Comme nous l’avons noté dans notre récent rapport 2023 European Recall Index, certaines entreprises ont déjà adopté un passeport numérique de produit, bien que les détails sur le format exact du passeport requis par le règlement soient encore à venir.

Prochaines étapes

L’ESPR est en train de franchir les dernières étapes du processus législatif et entrera ensuite en vigueur une fois officiellement adoptée par le Parlement et le Conseil. Après l’entrée en vigueur, la commission ira de l’avant avec la détermination des produits qui seront ciblés en premier. 

Les entreprises qui fabriquent ou distribuent des produits jugés « percutants » par l’ESPR devraient prendre des mesures dès maintenant pour se préparer aux nouvelles exigences en matière d’écoconception. Dans tous les secteurs, les entreprises devraient se préparer à ce que les législateurs de l’UE continuent de se concentrer sur la durabilité et à faire progresser les nouvelles exigences dans la poursuite du Pacte vert européen.

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