11 juin 2025
La commission présidentielle "Make America Healthy Again" (MAHA) a publié son premier rapport sur l'ampleur des maladies chroniques infantiles aux États-Unis et sur les causes potentielles qui y contribuent. La Commission présente l'évaluation "Make Our Children Healthy Again " comme un "appel à l'action" qui explore les "facteurs alimentaires, comportementaux, médicaux et environnementaux potentiels" contribuant aux taux de maladies chroniques chez les enfants américains.
Comme nous l'avons indiqué dans un blog récent, l'objectif de la commission MAHA est d'évaluer la compréhension actuelle des maladies chroniques aux États-Unis et de prendre des mesures pour réduire les taux de maladies chroniques, en particulier chez les enfants. Avec la publication de ce premier rapport, la Commission a maintenant 80 jours pour fournir une stratégie pour répondre aux conclusions.
La Commission a été chargée d'utiliser des données rigoureuses et transparentes pour évaluer la menace que représente pour les enfants la surconsommation potentielle de médicaments, de certains ingrédients alimentaires et produits chimiques, ainsi que d'autres expositions spécifiques. La Commission a également été chargée d'identifier les meilleures pratiques pour prévenir les problèmes de santé des enfants et restaurer l'intégrité de la science, et d'en rendre compte.
Principales conclusions du rapport
L'évaluation se concentre sur les causes profondes de la détérioration de la santé des enfants et vise à établir une base claire et factuelle pour les interventions politiques, les réformes institutionnelles et les changements sociétaux nécessaires pour lutter contre les maladies chroniques. La Commission a identifié quatre causes profondes potentielles qui présentent les possibilités les plus évidentes de progresser :
1.
Mauvaise alimentation : L'évaluation note que près de 70 % de l'apport calorique quotidien des enfants américains provient d'aliments ultra-transformés, ce qui peut contribuer à l'obésité, au diabète et à d'autres maladies chroniques.
Le rapport définit les UPF au sens large comme "des produits emballés et prêts à consommer qui sont formulés pour la durée de conservation et/ou l'appétence, mais qui sont généralement riches en sucres ajoutés, en céréales raffinées, en graisses malsaines et en sodium, et pauvres en fibres et en nutriments essentiels". Une attention particulière est accordée aux additifs tels que les émulsifiants, les liants, les édulcorants, les colorants et les conservateurs.
La Food and Drug Administration (FDA) avait déjà ciblé certains additifs avant la publication de l'évaluation. Les experts juridiques de Holland & Knight notent que la FDA a également annoncé récemment son intention de mettre en œuvre des examens post-approbation des additifs. Étant donné que le secrétaire d'État à la santé et aux services sociaux, Robert F. Kennedy, Jr., préside la commission MAHA et supervise la FDA, il n'est pas surprenant que les priorités de l'agence s'alignent sur le programme MAHA.
2.
Agrégation de substances chimiques environnementales : Selon l'évaluation, la santé des enfants peut être affectée par l'exposition cumulée à de nombreuses substances chimiques dans leur vie quotidienne. L'évaluation appelle à la poursuite des études par les secteurs public et privé, en particulier les National Institutes of Health (NIH), afin de mieux comprendre l'impact collectif des expositions multiples à des produits chimiques tels que les métaux lourds, les substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS), les pesticides et les phtalates.
L'évaluation recommande également que le cadre réglementaire actuel fasse l'objet d'une évaluation continue afin de s'assurer que les diverses substances chimiques présentes dans l'environnement n'interagissent pas pour constituer une menace pour la santé des enfants et que l'on tienne compte de l'effet composé au lieu d'examiner les substances chimiques isolément. Les auteurs insistent pour que ce cadre réglementaire ne soit pas trop restrictif, mais qu'il continue à promouvoir le développement économique par l'innovation.
3.
Manque d'activité physique et stress chronique : Le rapport affirme que les enfants américains connaissent des niveaux sans précédent d'inactivité, d'utilisation d'écrans, de manque de sommeil et de stress chronique. L'évaluation souligne comment ces facteurs contribuent à l'augmentation des maladies chroniques et des problèmes de santé mentale. Toutefois, il ne propose pas de recommandations préliminaires au-delà de la nécessité d'une étude plus approfondie de la relation de cause à effet potentielle.
4.
Surmédicalisation : Le rapport fait état d'une tendance préoccupante à la surprescription de médicaments aux enfants et suggère que cette tendance est souvent motivée par des conflits d'intérêts dans la recherche, la réglementation et la pratique médicales. Sur la base de son analyse des recherches scientifiques pertinentes, l'évaluation a constaté que cette "surmédicalisation" a conduit à des traitements inutiles présentant des risques à long terme pour la santé.
Perspectives d'avenir
La Commission MAHA a maintenant jusqu'au début du mois d'août 2025 pour soumettre une stratégie visant à répondre aux conclusions de l'évaluation. Le rapport recommande de donner la priorité à dix initiatives de recherche afin de mieux lutter contre les maladies chroniques infantiles, et note que nombre de ces initiatives sont déjà en cours ou débuteront dans un avenir proche. Ces projets comprennent, entre autres, la surveillance de la sécurité des médicaments destinés aux enfants après leur mise sur le marché, la réforme de la surveillance des médicaments généralement reconnus comme sûrs (GRAS), la recherche sur la sécurité des médicaments, la surveillance assistée par l'IA et les modèles de test alternatifs.
Les entreprises sont invitées à examiner attentivement l'évaluation et à réfléchir à la manière dont les changements apportés pour donner suite aux recommandations pourraient avoir une incidence sur leurs activités ou introduire de nouveaux risques. Elles devraient également profiter de toutes les occasions de s'engager avec la Commission pendant qu'elle détermine sa stratégie. En outre, elles doivent suivre les activités du Congrès, où la Chambre des représentants et le Sénat ont créé leurs propres groupes de travail sur la loi sur l'accès à l'information et la protection des consommateurs. Cet effort coordonné signifie que les entreprises peuvent être confrontées à de nouvelles exigences de la part des régulateurs et des décideurs politiques.
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Tags : enfants santé Santé et bien-être États-Unis