L’avenir de la chaîne d’approvisionnement en France

Le 4 juillet 2023

Un travailleur avec un presse-papiers vérifiant l’alimentation sur certaines étagères.
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Les modèles de chaîne d’approvisionnement ont été initialement conçus sur la base de prévisions qui sont maintenant devenues obsolètes depuis COVID. De nombreux changements ont eu lieu pendant la pandémie qui ont eu un impact sur les certitudes entourant la consommation et les ventes. Il y a un sentiment de fragilité qui a été induit par la mondialisation et l’interdépendance de toute la chaîne de production. La question qui se pose alors est la suivante : pouvons-nous limiter les effets ?

L’importance des risques liés à la chaîne d’approvisionnement

La chaîne d’approvisionnement englobe tout ce qui permet aux entreprises de livrer leurs produits et services aux clients - des méthodes de logistique et de transport aux fournitures et aux fournisseurs - avec des critères de quantité, de qualité, de délais et de coûts. Il comprend tous les flux physiques, informationnels et financiers qui aident le processus à se déplacer. En tant que principal centre de coûts de l’entreprise, la complexité croissante fait de la chaîne d’approvisionnement à la fois un moteur de performance et l’un des plus grands risques.

Les risques d’une entreprise peuvent être classés en trois catégories principales spécifiques à l’organisation et à la stratégie, aux actifs et aux systèmes imposés. Dans les risques systémiques se trouvent les catastrophes naturelles, les défis géopolitiques et les risques de la chaîne d’approvisionnement.

Auparavant considérées comme « stables », certaines chaînes d’approvisionnement ont radicalement changé depuis la pandémie. Les risques pour la santé n’ont pas été complètement éliminés, la situation géopolitique s’est enflammée, l’inflation a créé des perturbations — la liste est longue. Dans toute la France, le risque de capacité - également connu sous le nom d’incapacité à servir les clients en raison de pièces manquantes de votre côté - est considéré comme une préoccupation majeure. Viennent ensuite les cyberrisques, les questions de planification et la situation géopolitique, qui pèsent sur le monde industriel.

Nous avions déjà eu quelques signes avant-coureurs occasionnels, y compris Fukushima pour les semi-conducteurs et l’incendie d’un fournisseur de revêtements intérieurs pour l’industrie automobile qui paralyse la production de véhicules de la majorité des constructeurs européens. Idéalement, l’organisation de la chaîne d’approvisionnement devrait avoir une flexibilité dans la conception des procédures afin qu’en cas de besoin, elle puisse contourner une étape si des problèmes surviennent et aller de l’avant.

Prendre le contrôle grâce au partenariat

Un meilleur contrôle des risques de la chaîne d’approvisionnement nécessite une meilleure connaissance de l’endroit où chaque élément est fabriqué, et donc la géolocalisation des fournisseurs. Cela signifie également demander aux fournisseurs leurs propres mesures de prévention des risques. L’établissement d’un partenariat renforce la confiance et encourage la coopération. Cependant, il y a une limite à cela en fonction des accords contractuels. Si le RC garantit des informations d’assurance à ses fournisseurs, cela devient impossible pour les fournisseurs des fournisseurs. Des progrès sont possibles avec les fournisseurs de niveau 2, comme le démontre le secteur de l’aéronautique, qui sont à l’avant-garde des questions de traçabilité. Même s’il s’agit d’un recueil déclaratif, cette étape favorise le dialogue avec l’assureur.

Le rôle des assureurs

Les polices d’assurance et les assureurs répondent partiellement à ces nouveaux défis. Bien qu’il n’offre pas une solution complète car il n’y a pas toujours une couverture adéquate. De nombreux risques liés à la chaîne d’approvisionnement ne sont pas assurables. Les compagnies d’assurance ne peuvent donner des garanties de carence qu’aux clients, et cela s’applique maintenant exclusivement aux fournisseurs de premier niveau, par exemple.

Les demandes des assureurs sont à la hausse en matière de prévention, et les entreprises doivent faire preuve de transparence pour maintenir leur confiance. Si le gestionnaire des risques peut à juste titre remettre en question la complexité de la gestion d’une collecte massive d’informations, la solution peut provenir de la technologie.

Grâce à l’intelligence artificielle (IA), actuellement testée, nous pouvons espérer analyser ces rapports multiples et longs de manière automatisée pour faire ressortir les éléments critiques. Cela permettra également de prendre des décisions plus rapides et donc d’améliorer la réactivité et la flexibilité.

Nouveaux paradigmes

Ce virage généralisé vers une plus grande flexibilité renforce la fonction d’un gestionnaire de risque. Nous passons d’un point de référence d’achat au meilleur prix à celui d’une planification qui anticipe les risques de perturbation et de pénurie. Cette complexité fait partie intégrante de la gestion des risques. Ainsi, les risques de la chaîne d’approvisionnement doivent progressivement être pris en compte dans la gestion générale, le département des achats, les finances et plus encore.

Mots clés : produits de consommation, France, Fabrication, approvisionnement, Chaîne d’approvisionnement