Le monde médical est en constante évolution pour trouver de nouvelles options thérapeutiques, tirer parti des technologies émergentes et, en fin de compte, améliorer les soins aux patients. Bientôt, le paysage des soins médicaux pourrait être très différent. Dans ce blog, j'expliquerai comment l'acceptation des changements dans le domaine de l'indemnisation des travailleurs peut nous aider à soigner les travailleurs accidentés de la manière la plus efficace possible.
Aperçu de la situation actuelle
Un nombre croissant de travailleurs accidentés vivent avec des maladies chroniques, c'est-à-dire des maladies qui durent et qui ne sont généralement pas guérissables. Aujourd'hui, près de la moitié de la population américaine souffre d'au moins une maladie chronique telle que les maladies cardiaques, l'hypertension et l'arthrite, selon l'American Heart Association.
Avec le vieillissement de la population américaine, le nombre d'adultes atteints de maladies chroniques devrait augmenter. L'augmentation des maladies chroniques contribue à la croissance rapide des dépenses de santé et d'autres coûts sociétaux, notamment les congés de maladie et l'invalidité. En fait, trois dollars sur quatre consacrés aux soins de santé sont dépensés pour soigner des personnes atteintes de maladies chroniques.
Parallèlement, un nombre record de médecins, d'infirmières praticiennes, d'auxiliaires médicaux et d'autres cliniciens ont récemment quitté le marché du travail pour cause de retraite, d'épuisement professionnel et de stress lié à la pandémie. Au total, selon un rapport, 334 000 professionnels de la santé, toutes spécialités confondues, ont quitté le marché du travail en 2021.
Les premières données montrent que la pénurie de personnel aura des effets à court et à long terme sur les soins aux patients - y compris les travailleurs blessés - ainsi que sur les performances des hôpitaux et des médecins. Elle n'affecte pas seulement les résultats : les organisations sont obligées de réduire leurs activités, de diminuer les heures de travail ou de fermer complètement leurs portes. Elle met également à rude épreuve la capacité des installations et les problèmes de la chaîne d'approvisionnement et, notamment, détériore l' expérience des patients et la qualité des soins.
Toutefois, l'adoption de l'intelligence artificielle (IA) dans le domaine médical permet d'équilibrer cette pression. Pour les demandes d'assurance médicale, l'IA contribue à renforcer les efforts de détection des fraudes, à hiérarchiser les examens des demandes et à rationaliser l'ensemble des processus. Elle pourrait également jouer un rôle essentiel dans la transformation de la médecine moderne en aidant à l'analyse des images et à l'identification des épidémies et des diagnostics.
La valeur des chirurgies orthopédiques
Nous disposons désormais de connaissances plus approfondies sur certaines chirurgies orthopédiques et sur leur valeur pour le rétablissement à long terme d'un patient. Cela peut s'avérer extrêmement utile pour déterminer le parcours de rétablissement de chaque travailleur blessé, car cela pourrait réduire le nombre de patients qui choisissent de subir des interventions chirurgicales qui n'apportent que peu ou pas de résultats substantiels.
La libération du canal carpien et l'arthroplastie totale du genou se sont toutes deux révélées, sur la base de données cliniques, largement supérieures à la prise en charge non chirurgicale. La chirurgie totale de la hanche et la réparation arthroscopique du ménisque sont également très prometteuses, bien qu'il n'y ait pas assez d'études randomisées sur les traitements non chirurgicaux pour les comparer suffisamment.
À l'inverse, il existe des preuves cliniques indiquant qu'il n'y a pas de différence de résultats après plusieurs types de chirurgies orthopédiques courantes, notamment la méniscectomie partielle arthroscopique, la réparation de la coiffe des rotateurs, la décompression sous-acromiale, la reconstruction du ligament croisé antérieur, la décompression de la colonne l ombaire et les chirurgies de fusion de la colonne lombaire.
Le pouvoir de la SMT
De nouvelles découvertes passionnantes mettent en lumière le potentiel de la technologie des impulsions magnétiques. La stimulation magnétique transcrânienne (SMT), par exemple, une forme non invasive de stimulation cérébrale, s'est révélée efficace pour soulager les dépressions graves en stimulant des parties spécifiques du cerveau par induction électromagnétique. Des études montrent que la SMT est également efficace pour traiter le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) à des fréquences plus élevées, ainsi que les indicateurs physiologiques et les symptômes comportementaux spécifiques de l'autisme.
La SMT est également utile pour le dépistage et le traitement précoce de la neuropathie diabétique, qui implique des lésions nerveuses du système nerveux périphérique causées par une concentration élevée de glucose. Bien que les études n'en soient qu'à leurs débuts, les études existantes montrent que la SMT a un potentiel thérapeutique pour le traitement de la douleur et des symptômes dépressifs liés à la douleur chez les patients atteints de la maladie.
En outre, grâce aux efforts concertés déployés ces dernières années pour étudier les changements neurophysiologiques qui se produisent dans le cerveau après un accident vasculaire cérébral - la principale cause d'invalidité à long terme - la SMT a permis de comprendre les mécanismes qui sous-tendent la récupération de la fonction motrice après un accident vasculaire cérébral.
Thérapie psychédélique
Face à l'augmentation des troubles mentaux dans le monde, plusieurs psychothérapies assistées par des psychédéliques pourraient atténuer les difficultés auxquelles se heurte la médecine psychiatrique conventionnelle.
La psilocybine, un composé hallucinogène présent dans les "champignons magiques", a démontré son potentiel dans le traitement des troubles de l'humeur et de l'anxiété, en plus de ses effets analgésiques dans le traitement des céphalées en grappe, des douleurs intraitables des membres fantômes et des douleurs chroniques. Le traitement peut être réalisable, efficace, sûr sur le plan toxicologique et bien toléré sur le plan physiologique, comme le montrent des décennies d'études cliniques.
La MDMA - communément appelée "ecstasy" ou "Molly" - une drogue de synthèse qui agit comme un stimulant et un hallucinogène, et le diéthylamide de l'acide lysergique (LSD), un hallucinogène classique, ont tous deux suscité un grand intérêt de la part du public en raison de leur potentiel de traitement.
Des essais portent sur l'efficacité de la MDMA dans le traitement de l'anxiété sociale chez les adultes atteints de troubles du spectre autistique et de l'anxiété associée à une maladie potentiellement mortelle. Parallèlement, des études ont mis en évidence les effets expérientiels des changements comportementaux induits par le LSD chez des personnes souffrant de troubles liés à l'abus de substances.
Alors que les recherches sur le LSD sont basées sur l'observation, les preuves les plus significatives concernent la MDMA et la psilocybine, qui ont été désignées par la Food and Drug Administration des États-Unis comme des "thérapies innovantes" pour le traitement du syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et de la dépression résistante au traitement, respectivement.
Enfin, la marijuana, ou cannabis, contient plusieurs composés actifs. Les plus connus sont le delta-9 tétrahydrocannabinol (THC) - l'ingrédient principal qui provoque la "défonce" - et le cannabidiol (CBD). Les études sur l'usage médical du cannabis sont mitigées. La recherche a montré que les adultes souffrant de douleurs chroniques et traités au cannabis sont plus susceptibles de déclarer qu'ils ressentent une réduction des symptômes de la douleur. Le cannabis est également envisagé comme option thérapeutique pour des maladies telles que l'épilepsie et la schizophrénie. Compte tenu du risque d'effets nocifs, en particulier lorsque le cannabis est fumé, des recherches beaucoup plus approfondies sont nécessaires dans ce domaine.
Ces idées ont été présentées lors de la 77e conférence éducative annuelle sur l'indemnisation des travailleurs et 34e conférence sur la sécurité et la santéorganisées par Workers' Compensation Institute (WCI).
Teresa Bartlett, directrice générale, médecin en chef, Sedgwick
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