Les règlements de l'UE relatifs à la nouvelle donne risquent d'entraîner davantage de rappels

18 janvier 2022

Partager sur LinkedIn Partager sur Facebook Partager sur X

Par Julie Ross, directrice du développement international

La "nouvelle donne" de l'Union européenne, la directive sur l'application et la modernisation de la législation, renforce la protection des droits des consommateurs et actualise les réglementations relatives au commerce électronique et au contenu numérique.

La directive élargit également la définition de la sécurité des produits pour y inclure la commercialisation trompeuse, l'amélioration de la transparence et les infractions transfrontalières. Une telle mesure ne peut que conduire à un examen plus approfondi et à la possibilité de nouvelles infractions qui conduiront probablement à davantage de rappels.

Les entreprises qui opèrent dans plusieurs États membres doivent être conscientes des nouvelles réglementations relatives à la commercialisation trompeuse. Si une entreprise produit des biens, même légèrement différents, destinés à la vente dans différents États membres, mais qu'elle les commercialise comme s'il s'agissait du même produit, il s'agira d'une commercialisation trompeuse, à moins que l'entreprise ne puisse justifier objectivement la différence. Une telle infraction pourrait conduire à un rappel de produits dans plusieurs États membres, ce qui est non seulement difficile sur le plan logistique, mais aussi beaucoup plus coûteux.

Accroître la transparence pour les consommateurs

Plusieurs règles de la directive visent à remédier au manque de transparence dans le commerce électronique, en imposant aux professionnels de veiller à ce que les consommateurs reçoivent suffisamment d'informations pour confirmer la sécurité d'un produit et l'identité de son fournisseur avant de l'acheter. Ces règles exigent que les commerçants vérifient les mesures raisonnables et proportionnées qu'ils ont prises pour s'assurer de l'authenticité des avis publiés sur leur site. Cette disposition vise à réduire la probabilité qu'un consommateur achète un produit faux ou contrefait qui a été faussement évalué pour donner l'illusion d'un produit cinq étoiles. Les places de marché en ligne doivent également indiquer aux consommateurs s'ils achètent un article auprès d'un particulier ou d'une entreprise, ce qui constitue une vérification supplémentaire pour s'assurer que les consommateurs n'achètent pas à leur insu auprès de particuliers qui peuvent être de mauvais acteurs.

Enfin, les commerçants doivent désormais fournir des informations sur les critères utilisés pour classer les produits dans les recherches en ligne, ainsi que divulguer les publicités payées et indiquer si des paiements ont été effectués pour obtenir un meilleur classement du produit. Si une entreprise ne respecte pas ces critères de transparence, la sécurité de son produit peut être invérifiable. Cela pourrait entraîner un rappel ou l'émission d'un avertissement de sécurité pour les consommateurs.

Autres règles importantes susceptibles d'affecter les résultats d'une entreprise

La directive comprend également de nouvelles règles qui prévoient des sanctions plus sévères pour les infractions transfrontalières. Auparavant, les sanctions variaient considérablement d'un État membre à l'autre et étaient généralement peu élevées, même en cas d'infraction grave. En vertu de la directive, les autorités nationales peuvent désormais imposer une amende pouvant aller jusqu'à 4 % du chiffre d'affaires de l'opérateur, ou jusqu'à 2 millions d'euros lorsque les informations sur le chiffre d'affaires ne sont pas disponibles. En outre, après le penchant des États-Unis pour les recours collectifs, une nouvelle règle donne aux consommateurs le droit à des recours individuels, y compris la résiliation d'un contrat ou l'obtention d'une réduction de prix ou d'un dédommagement financier.

La date de mise en œuvre étant passée, il n'y a plus guère de place pour les erreurs de mise en conformité. Les entreprises devraient suivre de près les autorités nationales et européennes au cours des prochains mois pour voir comment elles abordent l'application de la directive. Dans l'intervalle, en prenant toutes les mesures nécessaires pour garantir la conformité et en procédant à un rappel fictif pour mettre à jour votre plan de rappel, votre entreprise évitera d'être l'une des premières cibles de l'application de la directive.

En 25 ans, Sedgwick a géré plus de 5 000 rappels de produits parmi les plus sensibles et les plus urgents, dans plus de 60 pays et plus de 20 langues. Que vous soyez en train de préparer ou de faire face à un rappel de produit, un retrait du marché ou tout autre incident de produit sur le marché, nos experts sont à votre disposition pour vous aider. Visitez notre site web pour en savoir plus.